Le Feutre

L’histoire du plus vieux textile au monde

 
 
 

Je suis Anaïs Antonio,

créatrice de lafondamentale


Les informations qui figurent dans ce sujet ont été glanées auprès de nombreux articles cités en fin de chaque paragraphe, et parus sur la thématique au cours des dernières années.

Ils ont été remaniés, enrichis et parfois traduits par lafondamentale.


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Temps de lecture du sujet : 21min 34s


Un matériau populaire

 

Considéré comme le plus ancien textile connu au monde, le feutre est un textile issu d’un procédé millénaire dont la matière première est principalement la laine de mouton.

En effet, les premières traces de feutre que nous avons trouvé datent de l’époque du Néolithique, c’est-à-dire entre 6000 et 2200 ans avant notre ère. Cependant, on estime que les origines du feutre remontent sans doute au paléolithique moyen (100.000 ans avant J.C.), à l'époque où l'homme fuyait le refroidissement climatique en se réfugiant dans des grottes et en se protégeant à l’aide des fourrures des bêtes qu'il chassait. Il lui suffisait alors de dormir sur une fourrure pour, avec le temps, la feutrer.

Ce textile est l’un des seuls textiles à être obtenu par un procédé non-tissé, c’est-à-dire à l’aide d’un procédé non issu du croisement entre des fils de la chaîne et de la trame. Ce matériau, léger, se prête au moulage grâce à l’utilisation de la vapeur et de la pression.

Cette transformation de la laine en feutre a permis la création de plusieurs objets usés au quotidien: tapis, chapeaux, chaussures, yourtes, etc. Autant d’objets fonctionnels que décoratifs qui ont été confectionnés en feutre à travers le monde et à travers les époques.


> Extrait de l’article A Mouzon, la très longue histoire du feutre publié par le journal Les Echos


 

La transformation de la laine

Avant d’être apte à produire du feutre, la laine doit passer par plusieurs étapes de transformation.

La récolte des fibres

La tonte s'effectue généralement une fois par an. Un bon tondeur déshabille un mouton en quelques minutes. C'est un acte essentiel pour le bien-être des animaux. Le poids d'une toison varie de 1 à 5 kg en moyenne. Après la tonte, les toisons sont triées puis pressées en grosses balles pour l'expédition.

Le lavage

Au lavage, la laine perd de 35 à 65% de son poids. Les graisses naturelles (que l’on nomme la lanoline) et les matières minérales et organiques sont éliminées. Le lavage s'effectue avec de l'eau chaude (50-55°C), un savon biodégradable, de la soude. La laine est ensuite rincée généreusement, essorée puis séchée. Les eaux de lavage peuvent être décantées et les boues restantes épandues sur les champs.

Le cardage

Les fibres de laine sont humidifiées avec un mélange d’eau et d’huile afin de permettre aux fibres de glisser plus facilement. Au cours du cardage, les fibres sont ainsi peignées (parallelisées), la plupart des impuretés végétales étant ainsi éliminées. La laine sort alors sous la forme d'un voile très fin qui est ensuite enroulé en nappes, condensé en une mèche ou découpé en “préfils”.

La tonte d’un mouton, source

Le lavage de la laine, source

 

De la laine avant et après le cardage, source


> Extrait de l’article Les étapes de transformation de la laine du site ATELIER Laines d’Europe


 

Les différentes procédés pour obtenir du feutre

Une fois que la laine est passé par les différentes étapes de transformation, le feutre peut être enfin réalisé. Il existe plusieurs façons de fabriquer du feutre. Le feutrage à l’eau, qui est le moyen le plus traditionnel, le sécrétage, qui est une technique qui ne s’utilise plus et le feutrage à l’aiguille, qui est surtout utilisé dans le processus de fabrication industriel du feutre.


> Extraits de l’article “Feutrage à l’aiguille ou feutrage à l’eau, quelle technique choisir ?” du blog Zaichik et de l’article sur Le Feutre de la plateforme HISOUR

> Extraits de l’article sur Le Feutre de la plateforme HISOUR

> Extraits de l’article sur Le Feutre de la plateforme HISOUR


 

Feutrage à l’eau traditionnel de Mongolie, photographié par Bayar Balgantseren en 2019, source

Le Chapelier Fou, illustration de John Tenniel

Illustration de trois aiguilles utilisées couramment pour le feutrage, source

 
 

Un homme soufi practiquant la Samā‘ qui porte le châpeau traditionnel fait en feutre, source

Des hommes soufis practiquant la Samā‘ qui portent le châpeau traditionnel fait en feutre, source


 

Les propriétés du feutre

Ce textile non-tissé présente un grand nombre d’avantages. C’est précisément pour cette raison que le feutre est utilisé dans plusieurs domaines, comme ceux de la mode, la construction, l’industries automobile, sidérurgique, etc.

En effet, le feutre est un textile qui :

  • est résistant aux produits chimiques

  • est un retardateur de flamme

  • est autoextinguible

  • est résistant à l’usure

  • se découpe et demeure à bord net

  • possède une certaine souplesse

  • se travaille selon différentes épaisseurs

  • est une ressource renouvelable et respectueuse de l’environnement

  • isole de la chaleur et du froid

  • isole du son

  • isole les vibrations

  • est imperméable

  • évacue l’humidité

  • est antistatique

  • a une longue durée de vie

  • ne s’effiloche pas

  • ne se déforme pas facilement

D’autre part, la feutrine ou le feutre permet de réduire l’humidité liée à la transpiration et au frottement qui entrainent généralement une agglomération des fibres de la laine.

Impression 3D à base de feutre, source

Impression 3D à base de feutre, source

 

 

Tapis de selle décoré d'un motif, République de l'Altaï, 5e-4e siècle av J.C., source

Cigne, République de l'Altaï, 5e-4e siècle av J.C., source

Le feutre à travers les époques et les pays

 

Les premiers spécimens de feutres qui ont été retrouvés datent de l’époque du Néolithique, c’est-à-dire, entre 6000 et 2200 ans avant notre ère.

Ainsi, le feutre apparaît à l’époque où la toison des bêtes est utilisée par les hommes pour se couvrir, ces derniers enroulent des morceaux de feutre autour de leurs pieds ou les placent sous la selle de leurs chevaux (voir l’histoire de la domestication du cheval). Le mélange du suint, sur une pluie froide puis le soleil ou la chaleur de la bête provoquant la formation du feutre.

Au paléolithique, l'homme, pour fuir le froid, aurait pu de cette façon découvrir le feutre.

Les fouilles de Catalhäyük en Anatolie (actuelle Turquie) ont dévoilées une tenture murale datant de 6400 ans avant J. C. Au Danemark des fragments de feutre datant de 1400 à 1200 ans avant J.C. ont également été retrouvés.

À l'âge du Bronze on savait déjà associer les techniques de feutrage et de tissage pour en faire des casquettes.

En Russie, dans les montagnes de l'Altaï qui forment la limite avec la Mongolie ont été découvertes, dans des tombes congelées, des pièces de feutre datant du Vème siècle avant J.C. ainsi que des coiffes, des chaussures, des couvertures.

En Chine, les fragments découverts pourrait remonter à plus de 100 000 ans avant J.C.

Curieusement, plusieurs cultures à travers le monde ont des légendes qui expliquent les origines de la confection du feutre :

La légende sumérienne — région antique, située à l'extrême sud de la Mésopotamie antique — prétend que le secret de la fabrication du feutre a été découvert par Urnamman de Lagash.

L’histoire de Saint-Clément et de Saint-Christophe raconte elle que ces hommes auraient tapissé l’intérieur de leurs sandales de laine pour ainsi limiter les risques d’ampoules et fuir la persécution. À la fin de leur voyage, le mouvement, la chaleur et la condensation de la sueur auraient transformé le tapis de laine en chaussettes de feutre.


> Extraits de l’article Le feutre une drôle d’histoire du blog Fil en laine, Le Feutre de la plateforme HISOUR et de l’article Histoire du feutre : ses origines néolithiques publié par Feutrine Express


 

L’Europe

En Europe, le feutre est souvent utilisé dans la création de chapeaux, dans l’art textile et dans les procédés de fabrications industrielles.

Pendant l’époque de la Grèce antique, le feutre était utilisé pour tapisser les murs des villas et des lieux publics prestigieux, ainsi que pour fourrer l’intérieur des casques des soldats.

Dans le même ordre d’idées, les soldats romains utilisaient le feutre pour consolider et matelasser le plastron de leur armure, dans le but d’amortir les coups et de moins transpirer.

Plus au nord dans les pays Scandinaves, le feutre était utilisé principalement pour ses propriétés en isolation thermique, il protégeait du froid et constituait la plupart des couvertures et objets couvrants.

Le qeleshe ou plis, également appelé qylaf'pi lisi' (prej leshi), en albanais signifiant 'laine', est un bonnet en feutre blanc sans bordure porté traditionnellement par les hommes albanais. Il s'est répandu dans tous les territoires habités et fait aujourd'hui partie du costume traditionnel des habitants des montagnes albanaises.

Il est considéré comme un symbole national parmi un grand nombre de communautés. Les dimensions et la forme du chapeau varient d'une région à l'autre.

Pendant la période ottomane, le qeleshe a adopté la forme d’un fez de couleur blanche. C’était le couvre-chef caractéristique des hommes albanais de confession musulmane.

Dans les hautes terres du nord de l'Albanie, la forme est hémisphérique, tandis qu'à Kukës, elle est tronquée. Dans le sud de l'Albanie, le chapeau est plus haut que dans le nord de l'Albanie, en particulier dans les régions de Gjirokastër et de Vlorë, à l'exception de la région des basses plaines de Myzeqe. Le bonnet est fait d'une seule pièce de feutre de laine, généralement blanche, moulée à la forme de la tête.

Cependant, on ne trouve pas de traces de feutre en Amérique précolombienne, ce seraient donc les Européens qui auraient introduit l’usage du feutre dans ce continent.

 

Figure avec un chapeau pileus conique, troisième quart du IVe siècle avant JC, Musée du Louvre, source

Qeleshe - Plis, 3 Albanian boys in traditional hat - Source: Albanian Vintage Photography, people, cities, culture and history

Tapis de selle cérémonial, Europe de l’Ouest, 1720-1750, source


> Extraits des articles Histoire du feutre, Le feutre dans l’industrie part 1, et Le feutre dans l’industrie part 2 publié par Feutrine Express et de l’article Qeleshe Explained du site Everything Explained Today


 

Les différents types de Qeleshe, illustré par Mina Zaka, 1994, source

 
 
 

La révolution industrielle

Une époque favorable à l’utilisation du feutre dans notre quotidien est la révolution industrielle. En effet, ce moment-clé de la création de notre société post-moderne a grandement participé à la production mécanique du feutre ; les hommes ont inventé des processus industrialisés de fabrication du feutre et ont proposé aux consommateurs de grands coupons de différentes épaisseurs.

Ces différentes gammes de feutre ont été également élaborées à partir d’un mélange de fibres synthétiques et de laine travaillée.

La révolution industrielle a permis de professionnaliser et de perfectionner la création de feutre et plus généralement les procédés de feutrage de la laine. La feutrine et le feutre sont donc utilisés dans divers domaines, que ce soit pour la confection de chapeaux, de vêtements, de tapis, de matériaux de protection et d’emballage, dans la création de filtres à air, dans la toiture, dans la création de tentes et de couvertures.

Des couches de feutre empilées créent des sièges à l'intérieur d'un café sud-coréen, source


> Extraits des articles Histoire du feutre, Le feutre dans l’industrie part 1, et Le feutre dans l’industrie part 2 publié par Feutrine Express et de l’article Qeleshe Explained du site Everything Explained Today


 
 

Le capote e capelo de feutre

Une tradition des Açores

Le capote e capelo est une cape avec capuchon noire qui était la tenue traditionnelle des femmes sur les îles des Açores.

 
 

La Turquie

Le Kepenek 

Le Kepenek est le nom du manteau utilisé par les bergers et les muletiers en hiver. Il se compose de trois parties, une arrière et deux avant. Il a quatre coutures droites, deux sur l'épaule et deux sur le côté. Il n’a pas de manches ni de fermeture, il est porté sur les épaules et recouvre le corps comme une carapace, laissant sortir le cou et la tête.

C’est un manteau qui dure toute la vie, selon le soin que le berger lui prête.

Le Kepenek est un vêtement indispensable en hiver car il protège les bergers de la pluie et du froid.

De nos jours, il continue d'être produit par des feutrages sur mesure ; un Kepenek pèse environ 8 kg.

Le kepenek traditionnel est l'un des rares produits que les maîtres du feutre dans les villages continuent de fabriquer en adhérant à des méthodes artisanales. Ce vêtement est généralement confectionné sur mesure.

Si un motif souhaite être rajouté sur la cape, la laine est teintée selon la couleur du motif. Les Kepenek peuvent être réalisés avec ou sans broderie. Quelques bergers décident d’y broder leur nom, d’autres brodent la ville et le nom de l'artisan qui a fabriqué le manteau.


> Extraits de l’article Shepherd Kepenek in Konya Felting publié par Millî Folkor


 
 

L‘Asie

L’Iran 

Enfant Qašqāʾi avec un chapeau traditionnel, source

Qašqāʾi Turk, près de Shiraz, source

Un homme Baḵtiāri portant un chapeau en feutre, source

 

Alačıq, une yourte iranienne, source

Alačıq, une yourte iranienne, source


> Extraits des articles Men’s costumes in Qashqai tribe du journal Tehran Times, Iranian Lurs Ethnic publié par Tap Persia et Shahsevan écrit par Encyclopædia Iranica

 

Alačıq, une yourte iranienne, source

Alačıq, une yourte iranienne, source

 

Le Turkménistan 

Drapeau du Turkmenistan, avec les 5 Gul

Tapis de selle iranien, 5e-4e siècle av J.C., source

 
 

At Shayi, source

Détail d’un At Shayi, source


Selon le proverbe turkmène, il est dit que : « Vous n'avez peut-être pas de cheval, mais vous devez avoir une selle. Si nécessaire, vous pouvez demander un cheval à votre voisin et il vous donnera sûrement le cheval. Mais une selle, c'est un cas différent : même s'il vous la donne, il n'en sera pas trop content ».

La selle d'un nomade vaut en effet plus qu'un cheval.

Aujourd'hui encore, une bonne selle coûte deux fois le prix d'un cheval et peut être utilisée pendant 150 ans. Les artisans et bijoutiers modernes suivent la tradition ancienne de la décoration des chevaux avec une grande fierté.


> Extraits des articles Felt Rug et At shayi (horse decorations) écrits par The Encyclopedia of crafts in Asia Pacific Region

 

Le Kirghizistan

Le peuple kirghize, représentant l'ancienne civilisation nomade d'Asie centrale, fabrique du feutre depuis des temps immémoriaux et l'utilisait dans tous les aspects de sa vie.

Le feutre avait une signification sacrée et jouait un rôle important dans la vie sociale de la tribu kirghize. La yourte, maison portative des Kirghizes, est également recouverte de feutre.

Shyrdak, district Atbashy, 2014, source

Femmes pamiriennes kirghizes tratant de la laine, source

Intérieur d’une yourte kirghize avec des tapis faits en feutre

Feutre qui sèche à l’air libre

 

Des hommes kyrghizes portant des kementai en feutre et chapan, source

Ak-kalpak, chapeau traditionnel pour les hommes Kirghizes, source

Broderie sur un coussin, province de Batken, XXe siècle, source

Femme kirghize qui brode avec du feutre


 

La Mongolie

Shirdeg, tapis feutré

Le tapis en feutre est utilisé par les Mongols depuis des millénaires et s'est transmis de génération en génération. Chaque membre de la famille a son propre tapis qu’il ne peut partager avec les autres membres de sa famille ou avec des invités, car il a été fabriqué spécialement pour chacun d'eux.

Lorsque un bébé nait, il doit être porté sur un tapis de feutre appelé shirdeg juste après être sorti du ventre de la mère.

Le tapis en feutre peut également être utilisé de différentes manières dans la vie de tous les jours. Par exemple, il peut être utilisé à l'extérieur comme une couverture à transporter et à l'intérieur comme tapis ou housse de siège et de canapé. Il peut également être utilisé comme décoration murale lorsqu'il est pas trop lourd.


> Extraits de l’article Shirdeg (felt rug) écrit par The Encyclopedia of crafts in Asia Pacific Region

 

Shirdeg, source

Femme mongole qui coud avec du feutre, source

 

Recueil de photographies du processus de création du Kepenek

FIN


Ressources autour de la thématique

lafondamentale


Livres


Quel avenir pour le feutre? 

par Marie-Christine Biet

Parution : 01/03/2010

dans le magazine : Ateliers d’art, N° 86, p. 18-25

Editeur: Ateliers d’art

 

Feutre : fibre, art et technique

par Richard Keller

Editeur: Dominique Guéniot

Parution : 1990

Nombre de pages : 32p

Le feutre dans l'Afghanistan moderne

par Bernard Dupaigne

Parution : 1977

dans le magazine : Bulletin de liaison du CIETA, n° 46, p. 21-24

 

Feutre : Ateliers de création contemporaine. Agofroy, Briggs, Szekely

par Jean-Marie Le Sidaner

Parution: juillet 1987

Nombre de pages: 32p

Editeur : l’Atelier Graphique

Chéchia : le bonnet de feutre méditerranéen 

par Mika Ben Miled

Editeur : Cartaginoiseries éditions

Parution: 2016

Nombre de pages : 181p

 

Kyrgyz shyrdak 

par Stéphanie Bunn

Parution: 1995-1996

dans le magazine : The textile museum journal, vol. 34 et 35, p. 74-91

Editeur : Schneidereith & sons

La yourte mongole : une maison de bois et de feutre, un univers en miniature 

par Fabienne Tisserand 

Parution : juillet-août 2000

dans le magazine : Le journal du bois, n° 59, p. 20-23

Editeur : Bois éditions

 

Felt making now : the exciting revival of an ancient technique 

par Beverly Gordon 

Parution : novembre-décembre 1979 

dans le magazine : Fiberarts, vol. 6, n° 6 , p. 43-47

Editeur : Rob Pulleyn


Personnalités expert•e•s


Llanatura

Le projet Llanatura est un projet incroyable porté par Eugenia Marcote et Gemma Salvador, deux femmes dont la somme de leur attirance pour les moutons et leur laine, le besoin inné qu’elles ont de se connecter avec la nature et leur courage d’entreprendre, les ont menés à la création de la seule filière lainière d’Espagne à maîtriser et produire l’ensemble du cycle de transformation et de valorisation de la laine de manière 100% locale. À Majorque !

Depuis des millénaires, la laine produite par les moutons, les alpagas, les chèvres ou les lapins angora sont utilisées par l’homme pour se vêtir et s’abriter. Chaque année, la laine repousse après la tonte et sa production demande peu d’énergie : les moutons sont élevés en plein air, leur élevage contribue à l’entretien des zones de montagne, des terrains difficiles et à la lutte contre l’embroussaillement de régions.

Avec la découverte des fibres synthétiques et les évolutions des modes de vie, la laine a été peu à peu oubliée et négligée au point qu’en Europe, de nombreux pays ne possèdent plus les savoirs-faire pour la transformer et la valoriser. Le projet Llanatura c’est donc, avant tout, la préservation du métier d'artisan lainier en Europe. Une filière en voie de disparition.

Llanatura, Inca, Majorque

https://llanatura.com/


Lily Latifi

Lily Latifi est une designer spécialiste des matériaux souples (tissus techniques, feutre, mousse, moquette...).

Elle intervient dans les projets d'architecture d'intérieur pour résoudre les problématiques de ses clients en rapport avec la luminosité, la visibilité, la modularité, le confort thermique et phonique de leurs espaces.

Lily Latifi utilise très souvent du feutre dans ses propositions d’architecture d’intérieur. Elle a créé des cloisons mobiles, des panneaux coulissants, des rideaux et des parois pliantes en feutre.


Revêtements


FilzFelt est une entreprise qui produit du feutre 100 % laine de fabrication allemande dans plus de soixante couleurs et cinq épaisseurs. Leur feutre de laine est de haute qualité, respectueux de l'environnement, disponible dans une grande variété de couleurs.

Combinant un support composite en liège naturel et un feutre composé à 100% de laine naturelle, deux matériaux connus pour leurs propriétés acoustiques, la collection de revêtement mural Index Dimensional offre un habillage dynamique sur les murs.